Un contrôle de courtoisie: une visite inoubliable de l’ANAH

La matinée était ensoleillée le jour où j’ai reçu un e-mail surprise du service instructeur départemental. Le message m’invitait à une visite sur site de deux projets de rénovation que je gérais autour de Toulouse en tant qu’Accompagnateur Rénov’.

Intrigué par cette convocation, j’ai rapidement répondu pour savoir si c’était un contrôle et si ma présence était obligatoire. La réponse, rassurante, indiquait qu’il s’agissait juste d’une visite de courtoisie, pour vérifier que tout se passait bien pour les ménages que j’accompagnais.

Le jour J, je me suis rendue sur le premier site avec le propriétaire, représentant le ménage bénéficiaire. Deux personnes de la Direction Départementale des Territoires de la Haute-Garonne (DDT31) nous ont rejoints : une instructrice en charge de la partie administrative et sa collègue, une référente de l’ANAH. Elles se sont présentées avec professionnalisme et ont cherché à connaître mon parcours.

Je leur ai expliqué que j’étais architecte de formation, avec une spécialisation en rénovation énergétique acquise au fil des années grâce à diverses qualifications et formations. Après cette intro, nous avons débuté la visite de la première maison.

Les deux inspectrices ont commencé par prendre des photos des lieux, comparant minutieusement les éléments observés avec ceux décrits dans l’audit énergétique. Elles ont vérifié la nature des vitrages, l’état d’isolation des parois, le type de chauffage et la présence ou non de ventilation. Leur objectif était de s’assurer de la cohérence entre l’audit et la réalité.
Après cette première inspection, nous avons discuté des travaux préconisés. J’avais recommandé l’installation d’une pompe à chaleur et d’un insert à bûche de bois comme solution de chauffage complémentaire. Cependant, selon une politique locale stricte de la DDT31 que je ne connaissais pas, cette combinaison n’était pas admissible. L’insert a donc été exclu du projet.

Cette visite ne se limita pas à des constats techniques. Les inspectrices m’ont également informé des nouvelles modalités de remplissage des formulaires et des critères spécifiques à la Haute-Garonne. Par exemple, le département ne prévoit qu’une avance de travaux à hauteur de 60%, contrairement aux 70% autorisés au niveau national. De plus, la mise en place du dispositif Mon Accompagnateur Rénov’ et la réforme des aides à la rénovation ont fortement ralenti l’instruction des dossiers, causant jusqu’à six mois de retard, à cause de la mise au point du logiciel côté Anah.


Un aspect particulièrement intéressant fut la liste de préconisations supplémentaires qui m’a été remise, listant des contraintes spécifiques au département, au-delà des cadres nationaux. Ces informations m’ont été cruciales pour mieux orienter mes futurs dossiers et les rendre conformes aux attentes locales.

En fin de visite, nous avons abordé les modalités de déblocage des fonds MaPrimeRénov’ et les complexités des calculs d’aides cumulées pour les ménages modestes et très modestes. On m’a conseillé de rester en contact étroit avec les instructeurs avant de finaliser tout plan de financement.

Enfin, j’ai reçu des recommandations pour compléter mes dossiers avec des documents supplémentaires tels que des reportages photos détaillés et des plans de financement exhaustifs. Ces éléments faciliteraient l’instruction des dossiers et éviteraient les déplacements sur site des instructeurs pour vérification.

Cette visite, bien qu’annoncée comme une courtoisie, s’est révélée être un moment riche d’enseignements et d’ajustements nécessaires pour mes projets futurs. Elle a confirmé l’importance de la rigueur et de la transparence dans notre métier, tout en me rappelant que chaque région peut avoir des spécificités à respecter.

Voici un document avec des précisions complémentaires sur les aides (ANAH 31) qui pourrait vous être utile :